Rôles des banques centrales et du FMI
Une banque centrale a pour rôle essentiel de piloter la politique économique d’un pays ou d’un groupe de pays. Pour cela, elle dispose de plusieurs leviers, dont les taux directeurs et la masse de monnaie en circulation dans le pays (masse monétaire). La banque centrale a également pour rôle de garantir sa monnaie. Historiquement, les banques centrales stockaient de l’or à l’époque où les principales monnaies étaient encore convertibles en or. Dès 1944, les accords de Bretton Woods permettent d’évaluer le dollar en fonction de l’or, et définit la monnaie américaine comme seule à pouvoir être convertie en or physique. Après la fin de ce système de convertibilité en or dans les années 70, plusieurs banques centrales dont celles d’Angleterre et de France optent alors pour la vente d’une partie de leur stock d’or.
Cependant, malgré la fin des accords de Bretton Woods et le système d’étalon-or, les pays ont encore maintes raisons non seulement de ne pas revendre leur stock d’or mais en plus d’en acheter davantage. D’une part, pour des raisons de crédibilité vis-à-vis de leurs créanciers et pour se prémunir d’une baisse des actifs et titres de créances des pays débiteurs. D’autre part, pour des questions d’hégémonie géopolitique. Les États achètent de l’or en particulier lors des périodes de crises comme celle que nous avons vécu au cours de la pandémie de Covid-19 (baisse des cours, des taux d’intérêt…).
Quant au FMI, son rôle central est de veiller au bon fonctionnement du système monétaire international (SMI) et d’en prévenir les crises.
L’or reste aujourd’hui, la valeur refuge par excellence. Les plus gros détenteurs de stocks d’or sont respectivement les États-Unis, l’Allemagne, le FMI, l’Italie et la France. Cependant, les pays émergents (Chine, Russie, Turquie) tous unis dans un front commun pour réduire l’influence du dollar dans les échanges internationaux se sont aussi lancés depuis quelques années dans une course au renforcement de leur stock d’or.