Jusque dans les années 70 aux Etats-Unis, la stabilité des taux de change était garantie par les accords de Bretton Woods. Ces accords ont été conclus en 1944 au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale.
L’or servait d’étalon pour quantifier la valeur du dollar ; la convertibilité de l’or en dollar avait alors été établie au prix de 35$ l’once. Ce système monétaire permettait de stabiliser le cours du Dollar souverain, puisque la création de monnaie fiduciaire était liée aux réserves d’or de la banque centrale. En cas de déséquilibre dans la balance des paiements, l’or quittait la banque centrale pour combler les déficits.
Moins d’or signifiait alors moins de création monétaire. La quantité de monnaie en circulation était donc réduite, avec pour effet une désinflation qui permettait de relancer la compétitivité des produits nationaux et l’exportation.
Cependant, en 1971, le président Richard Nixon met fin à la convertibilité du dollar. Pourquoi stopper ce système, qui assurait au dollar une stabilité monétaire qui durait depuis plus de 27 ans ?
Entre autres inconvénients, le système monétaire de l’étalon-or permettait aux pays possédants une forte quantité de dollars dans ses coffres, de demander à tout moment aux USA la conversion de ces dollars en lingots d’or.
C’est ce qui se passa en 1971 : la République Fédérale d’Allemagne présenta aux Etats-Unis ses demandes de remboursements des dollars excédentaires en or. S’ils avaient respecté les accords de Bretton Woods, les USA auraient vu se vider les coffres de la banque nationale. Afin d’éviter une ruée vers l’or des pays possédant un surplus de dollars, le gouvernement Nixon préféra dévaluer le dollar américain et rompre les accords.
Par conséquent, l’or cessa d’être le poids de mesure des échanges monétaires internationaux. Il devint alors une valeur boursière, dont le cours fut soumis au marché, et la valeur de l’or commença durablement à grimper.