Des conditions d’extraction polluantes et dangereuses
A toutes les échelles, l’extraction des métaux précieux nécessite l’emploi de grandes quantités de ressources, tout en générant des déchets toxiques. Quelques chiffres :
- 2 700 tonnes d’or sont extraites chaque année dans le monde ;
- D’énormes quantités d’eau sont nécessaires : au moins 25 000 litres d’eau sont utilisées pour l’extraction de 10 grammes d’or ;
- Pour la même quantité d’or, 75 litres d’essence et 9 kg d’oxyde de soufre sont également employés, ce qui représente plus de 200 kg de CO2 ;
- Mercure et cyanure constituent parmi deux des produits chimiques les plus nocifs exploités dans les mines aurifères. Il faut près de 750 grammes de mercure pour produire un demi-kilo d’or.
Ce métal lourd finit le plus souvent dans les rivières, où il est ingéré par les poissons dont la chair devient toxique pour les êtres humains et la faune environnante. Le cyanure rejeté dans l’environnement est également ingéré ou inhalé par les êtres vivants à proximité des mines : il provoque de graves lésions aux poumons, jusqu’à la mort par empoisonnement.
Malgré ces chiffres qui rendent compte d’une terrible réalité, la production de métal jaune reste inférieure à demande.
Dans les exploitations minières artisanales, l’absence de conditions sanitaires et de sécurité les plus élémentaires ainsi que le recours au travail des enfants sont monnaie courante. Plusieurs pays parmi les plus pauvres d’Afrique sont concernés par cette réalité. Les orpailleurs vivent dans des conditions précaires et effectuent un travail éreintant. Dans certains pays, la corruption est parfois durablement installée, ce qui contribue à légitimer ces installations de fortune qui fonctionnent dans la plus grande illégalité.