Tour d'horizon des pièces d’or d’investissement
Le Napoléon III, un placement intéressant
Les pièces de 20 francs émises entre le Consulat (en mars 1803) et le début de la Première Guerre mondiale sont surnommées « napoléons ». Bien que leur valeur puisse varier selon leur état de conservation, ce sont d’excellentes pièces d’or d’investissement.
Dans l’histoire de la numismatique française, elles succèdent au Louis d’or émis par Louis XVI. Le Napoléon III, frappé durant le Second Empire, fait partie des principales devises de cette période. Sa série à tête nue a été frappée à plus de 146 millions d’exemplaires ! Il en existe une autre version, montrant l’homme d’Etat couronné de lauriers. Ces napoléons tardifs portent tous deux les mentions « Napoléon III Empereur » (sur l’avers), « Empire Français » (sur le revers) et « Dieu protège la France » (sur la tranche).
La pièce de 20 francs Génie, un hommage à la 3ème République
Tiré à plus de 86 millions d’unités entre 1871 et 1898, le napoléon dit « Génie » arbore une allégorie masculine, un homme ailé rédigeant la Constitution de la IIIème République. Cette pièce d’investissement porte les mentions suivantes : « République Française » (sur son avers), « Liberté, Egalité, Fraternité » (sur son revers) et enfin « Dieu protège la France » (sur sa tranche). Elle compte parmi les napoléons les plus frappés avec le Napoléon III et le 20 francs Coq.
La pièce de 20 francs Coq, vestige d’un changement de régime
Comme tous les napoléons, la pièce de 20 francs dite « Coq » pèse 6,45 grammes (dont 5,8 grammes d’or pur) et mesure 21 millimètres de diamètre. Elle présente, sur son avers, un portrait de Marianne coiffée du fameux bonnet phrygien. Le revers de l’objet est orné d’un coq gaulois, emblème de la France, accompagné de la mention « Liberté, Egalité, Fraternité ».
Il existe deux types de 20 francs Coq : une première série (tirée à 43 millions d’exemplaires entre 1898 et 1906) sur la tranche de laquelle est inscrite la phrase « Dieu protège la France » ; une seconde série (frappée 74 millions de fois entre 1907 et 1914) sur laquelle figure simplement la devise « Liberté, Egalité, Fraternité ».
La fin de l’utilisation des napoléons coïncide avec l’entrée en guerre de la France en 1914. Face aux dépenses générées par le conflit mondial, l’Etat impose aux banques un cours forcé pour l’or et le franc français n’est plus convertible en ce métal précieux.