Le Responsible Jewellery Council, en quête de solutions
Fondée en 2005, la RJC tente d’apporter une réponse au manque de transparence dans l’origine des métaux et pierres précieuses.
L'organisation RJC
Le sigle RJC désigne le Responsible Jewellery Council, une organisation internationale de certification et de normalisation à but non lucratif. Son but est "d'assurer au niveau mondial une chaine d'approvisionnement responsable qui favorise la confiance des secteurs de la bijouterie-joaillerie et de l'horlogerie" (Guide relatif au Code des pratiques, RJC, avril 2019).
Elle rassemble plusieurs dirigeants de l'industrie mondiale de la bijouterie, ainsi que des représentants d'ONG, des organisations professionnelles liées au secteur minier et au commerce de l'or, ainsi que des universités impliquées dans la recherche et le développement. L'organisation décerne un label aux entreprises concernées par les secteurs de la bijouterie, joaillerie, exploitation minière aurifère et commerce de détail liés aux métaux et pierres précieuses. En retour, ces entreprises s'engagent à respecter des principes définis d'enjeux éthiques, environnementaux et sociaux. Plus de 1000 fournisseurs et entreprises à travers le monde ont rejoint l'organisation actuellement.
Le label RJC comme preuve d'un or éthique
La certification RJC atteste des bonnes pratiques des entreprises-membres liées à l'exploitation ou au commerce de l'or, de l'argent, du platine et des pierres précieuses. S'il existe d'autres organisations promouvant des pratiques responsables dans le secteur de l'extraction minière aurifère, la certification RJC est celle dont les clauses de labellisation sont les plus intransigeantes. Outre les 17 objectifs de développement durables des Nations Unis, intégrées dans ses exigences, le label RJC requiert également plusieurs autres engagements. Il garantit ainsi au consommateur des conditions d'extraction de métaux précieux et pierres avec un impact écologique minime, le respect des droits humains tout au long du processus de commercialisation et une qualité de produit vérifiée.
En pratique, ce label permet par exemple de connaître l’origine d’un diamant, afin d’éviter d’acheter sans le savoir une pierre aux origines troubles. En effet, de nombreux diamants appelés “diamants de sang” ont pour origine des territoires en proie aux guerres intérieures, mettant à profit la pauvreté de populations parfois réduites à l’esclavage sur les sites de fouilles. Ces pierres sont également utilisées dans le marchandage d’armes pour alimenter les conflits locaux.
L'obtention de la certification
Pour se revendiquer labellisées RJC, les entreprises doivent passer par un processus en trois étapes, comprenant une auto-évalutation, un audit externe et la délivrance de la certification. Le processus dans sa globalité ne doit pas dépasser les deux ans à compter de la demande d'adhésion.
Le Code des pratiques du RJC définit les pratiques éthiques, sociales, environnementales et respectueuses des droits de l’Homme que tous les membres certifiés du RJC doivent respecter. Les principaux points en sont les suivants :
- La responsabilité de la chaine d'approvisionnement
- Les droits de l'homme
- Les droits des travailleurs et conditions de travail
- La santé, la sécurité et l'environnement
- La qualité de produits en métaux précieux, diamants et pierres de couleur
- La responsabilité et l'éthique dans l'industrie minière
Les entreprises labellisées RJC sont donc engagées dans le respect de ces pratiques, et assurent à leur clientèle une provenance saine et transparente des métaux et pierres précieuses qui leur sont proposés à la vente.